Médecine esthétique du visage : du Botox™ aux cellules souches
Qu’est-ce que la médecine esthétique ?
La médecine esthétique se distingue de la chirurgie esthétique par son côté non-invasif. En effet, elle ne procède à aucune effraction de la peau si ce n’est pour prélever du sang ou injecter un produit. Ces actes, principalement des injections, sont relativement simples et rapides à effectuer. Leur administration ne requiert pas d’anesthésie, l’acte médical en lui-même dure 30mn au plus et aucune éviction sociale n’est à planifier par la suite. Elles sont sans risque à condition bien sûr d’être réalisées par un médecin, dans un cadre stérile et avec des produits homologués et de qualité.
Si les injections de Botox™ et d’acide hyaluronique sont les actes de médecine esthétique les plus connus du grand public, le Health Center Lémana Clinique propose en plus d’autres solutions : fils tenseurs, injections de graisse autologue (lipofilling), injections de plasma (PRP), injections de cellules souches.
Quelles différences y a-t-il entre ces techniques ?
Les injections de toxine botulique, d’acide hyaluronique et les fils tenseurs
Ces différentes techniques ont en commun la réversibilité de leurs effets. La toxine botulique, plus connue sous son nom commercial Botox™, tout comme l’acide hyaluronique ou les fils tenseurs sont résorbables : leurs effets ne sont pas définitifs et s’estompent avec le temps.
En revanche, elles diffèrent quant à leur effets. La toxine botulique effacera les rides d’expression de la partie haute du visage en agissant sur les muscles. L’acide hyaluronique servira plutôt de produit de comblement pour rides et ridules de la partie basse du visage. La pose des fils tenseurs visera à restaurer l’ovale du visage à la façon d’un lifting.
La durée des effets est aussi très différente : entre 4 et 6 mois pour la toxine botulique, de 6 à 18 mois pour l’acide hyaluronique et entre 12 et 18 mois pour les fils tenseurs.
Le lipofilling et les injections de PRP
Ces deux techniques ont en commun la réinjection dans le visage de graisse (lipofiling) ou de PRP (Plasma Riche en Plaquettes) prélevés d’abord sur notre propre corps. Ils ont des effets différents, la graisse autologue servant de produit de comblement quand le PRP redonne éclat et élasticité à la peau. Ils peuvent aussi être combinés pour cumuler leurs intérêts esthétiques.
Plasma et graisse, sous l’action des cellules souches qui les composent, ont un effet régénérant sur les tissus de la peau. Leur action est progressive, le résultat optimal s’observant environ 6 mois après la séance d’injections. Ensuite, l’effet décline petit à petit, sous l’effet du vieillissement naturel
Les injections de cellules souches en médecine esthétique
Les injections de cellules souches ont fait leur apparition en médecine esthétique dans le milieu des années 2010. Elles bénéficient d’une autorisation de mise sur le marché soumise à conditions 1, comme pour tout médicament.
Il n’y a pas de manipulation cellulaire des cellules souches en médecine esthétique
Les cellules souches suscitent de nombreux espoirs thérapeutiques et font l’objet de nombreuses recherches médicales depuis les années 1990. En effet, la thérapie cellulaire porte en elle la promesse d’une médecine régénérative, capable de reconstruire et de régénérer tissus et organes. Mais elle soulève aussi des questions d’éthique médicale, qui se posent dès qu’il y a manipulation cellulaire, c’est-à-dire culture des cellules, modification génétique des cellules, différenciation ou activation des cellules. Or aucune de ces manipulations n’a lieu dans leur usage en médecine esthétique.
En effet, les cellules souches s’obtiennent à partir d’un échantillon de graisse, prélevé lors d’une opération dans un bloc opératoire, sous anesthésie. Elles sont ensuite extraites par des procédés mécaniques et enzymatiques, puis réinjectées dans les tissus cutanés, sans manipulation supplémentaire d’aucune sorte.
Les effets des injections de cellules souches sur la peau
Les cellules souches sont des cellules indifférenciées, pouvant se transformer en différents types de cellules. C’est de là qu’elles tirent leurs propriétés régénératrices et réparatrices.
« La cellule souche va provoquer l’apparition de nouvelles cellules, réparer les tissus qui sont été endommagés, corriger les stigmates du temps, de la pollution. Elle va jouer sur beaucoup de facteurs, comme l’élasticité de la peau, l’effacement des rides. Ce n’est pas du comblement. », explique le Dr méd. Nicolas Chami, diplômé en Chirurgie Plastique, Reconstructive et Esthétique, en charge des programmes de médecine esthétique au Health Center Clinique Lémana. Les cellules souches sont un véritable sérum de jouvence, réparant et rajeunissant la peau.
Après la séance d’injections, il faut compter quelques semaines avant de voir apparaître les premiers effets. La peau s’embellit ensuite progressivement, jour après jour pendant environ 6 mois.
La conservation des cellules souches en vue d’une utilisation ultérieure
Après extraction, les cellules souches peuvent s’utiliser immédiatement ou bien se conserver en banque pendant 10 voire 30 ans. Plus on est jeune, meilleure est la qualité des cellules. Aussi, il est intéressant de stocker ces cellules à l’âge de 30, 40 ou 50 ans en vue de les réutiliser plus tard. A des fins esthétiques, mais certainement aussi à des fins thérapeutiques
Car aujourd’hui de nombreux essais cliniques sont en cours, présageant de la mise sur le marché d’un grand nombre de thérapies s’appuyant sur les cellules souches. La médecine régénérative est pressentie pour soigner le diabète 2, la maladie de Parkinson 3, la sclérose en plaques, etc.
Aujourd’hui, les cellules souches permettent de régénérer la peau. Demain, elles permettront de régénérer des organes et d’autres tissus : le stockage des cellules souches constitue de ce point de vue un excellent investissement pour sa santé à long terme.
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Swiss Medic, Principes régissant l’utilisation de tissus et cellules.
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EuroStemCell, Diabète : comment les cellules souches pourraient-elles aider ?
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Société suisse de la sclérose en plaques, Expériences concernant la transplantation de cellules souches